Historique au début du mois de février 1993
Depuis plusieurs années, les responsables de la province avaient le souci de chercher une vaste parcelle pour y établir la maison provinciale. La maison Notre-Dame des Pauvres, située au Quartier Gambela, était devenue trop petite.
Finalement, après une longue et patiente recherche et avec l’aide du Seigneur, la responsable découvre une parcelle spacieuse au centre de la ville de Lubumbashi. Sise au coin des avenues Mama Yemo et des Usines, cette parcelle était la propriété d'un sujet Grec du nom de CAVADIAS. Elle comportait trois maisons séparées. Derrière la clôture se trouvait une maison appartenant à la Société Nationale des Chemins de Fer Zaïrois, (S.N.C.Z.).
Désireuses d'agrandir leur concession, les sœurs entreprennent des démarches auprès de la S.N.C.Z. en vue d’obtenir cette parcelle voisine. Elles proposent de l'échanger contre une autre qu'elles venaient d'acheter dans les environs. Ces démarches aboutissent de façon heureuse et les sœurs ont la joie d'entrer en possession d'une bonne concession bien située au centre-ville. Leur rêve est ainsi réalisé. Aussitôt après l'acquisition de ce grand domaine, elles entreprennent les transformations et les constructions nécessaires en vue d'adapter la maison à la vie communautaire.
135 En fait, avant de tomber sur cette concession, les sœurs avaient trouvé un autre terrain au quartier Bel-Air, dans la commune de Kampemba. Ce terrain était également spacieux. Si elles n'ont pu l’occuper, c'est tout simplement parce qu'il s'agissait d'un terrain très litigieux. 133 C’est grâce à la providence et l’aide d’un ancien de Don Bosco qu’elles ont pu se retirer de l’affaire.
Dieu merci. Avant même que n'interviennent les grandes transformations dans la nouvelle maison, quelques sœurs y logeaient déjà, car les trois bâtiments qui existaient sur la parcelle étaient habitables, et ils étaient dans un bon état. La toute première communauté à avoir occupé la nouvelle maison était composée de huit religieuses : les sœurs Cécile ILUNGA, Provinciale, Maria Grazia NEEMAN, Econome provinciale, Lucia CAMPEROS, secrétaire provinciale et responsable de la maison, Rose MUKOKE, cuisinière, Joséphine KABINDA, monitrice dans une école maternelle, Véronique KIMBALA et Liliane KAPUTO toutes les deux étudiantes à l'Institut Supérieur Pédagogique de Lubumbashi.
L'inauguration officielle a lieu le 21 novembre 1992. 134 ll.2. 6. 2. Œuvres de la Maison Bien que l’œuvre principale de la maison soit les activités provinciales, cela n’empêche pas les sœurs de se consacrer à l’encadrement et à la formation des jeunes à travers les mouvements et les différentes associations de jeunesse. C’est dans cette maison que, pour la première fois, a eu lieu une approche avec les jeunes filles de la rue : la Provinciale avec quelques sœurs allaient les rendre visite le soir, dans les rues de la ville, et les invitaient à venir se laver et prendre le repas si elles le voulaient. C’est le début de la maison Laura Vicuña de Lubumbashi dont nous parlerons plus loin.
a. Catéchèse paroissiale Sans plus tarder, sœur Rose va faire la catéchèse des sacrements de l’initiation chrétienne à la paroisse de la cathédrale des Saints Pierre et Paul au début du mois de février 1993. C’est sœur Agnès KUNDA qui s’en chargera à partir d’octobre 1995.
b. Mouvements de jeunes et associations Le Kiro Ce mouvement a comme spiritualité l’idée de rester en éveil comme les soldats, mais comme des soldats du Christ. Il s’agit d’un apostolat paroissial. Les activités de ce mouvement sont signalées pour la première fois dans la chronique de janvier 1993, qui mentionne la sortie des Kiros vers la Kafubu. Les jeunes filles sont une centaine, encadrées par sœur Anne-Marie ILUNGA secondée par huit 133 Chronique, Maison Eusebia, 1992. 134 Chronique, Maison Eusebia, Novembre 1992. 136 dirigeantes. Cet apostolat se fait au Lycée Wema. Les autres activités du Kiro sont mentionnées dans les chroniques de 1994 et 1995.
En avril 1994, les dirigeantes se rencontrent à la Kafubu pour trois jours de formation, sous la supervision de sœur Anne-Marie. En janvier 1995, un bivouac de formation Kiro est organisé à Kambikila pour les Aspis. C’est toujours sœur Anne-Marie qui encadre les jeunes. 135 Les Anuarites Ce groupe, qui réunit les jeunes filles de six ans et au-delà, a comme but de vivre l’évangile, de garder la pureté du corps et du cœur, à l’exemple de sœur Anuarite, une religieuse congolaise devenue martyre de la congrégation des sœurs de la Sainte Famille. Dès l’ouverture de la maison provinciale, c’est sœur Liliane KAPUTO qui s’occupe de ce groupe. Elle se fait aider par quelques grandes filles, comme dirigeantes des plus jeunes, car le groupe était très grand.
Elle s’en occupera jusqu’en 1994, année où elle est affectée à la Kafubu. Après son départ, c’est sœur Euphrasie LUNDA qui le prend en charge. La chronique de novembre 1992 signale une première sortie du groupe. En avril 1994, la chronique signale une rencontre à la Kafubu pour trois jours de formation, à l’attention des dirigeantes des Anuarites. 136 Patronage Cette activité est signalée, pour la première fois, dans la chronique du mois de janvier 1994. Elle fonctionne sous la responsabilité de sœur Elisabeth NKULU. Ce patronage est organisé à l'intention des enfants du quartier où est implantée la maison provinciale ; il se déroule dans l'enceinte de l'Institut Salama, une école dirigée par les pères Salésiens, et en collaboration avec ceux-ci.
En effet en décembre 1995, sœur Véronique KIMBALA se rend à la Kafubu avec les dirigeants et dirigeantes des patronages, pour une formation animée par le Père salésien Frank GINNEBERG. 137 Plaine des jeux Elle n'est mentionnée qu'une seule fois dans la chronique du mois d'août 1994. Elle se déroule à partir du 15 août 1994, sur le terrain de l'Institut Salama avec l’encadrement de toutes les sœurs étudiantes de la maison. Légion de Marie 135 Chroniques, Maison Eusebia, Janvier 1993, Avril 1994 et Janvier 1995. 136 Chroniques, Eusebia, novembre 1992; avril 1994 et août 1994. 137 Chroniques, Eusebia, janvier 1994 et décembre 1995. 137 Le 16 septembre 1995, sœur Marthe est sollicitée pour être animatrice des jeunes de la Légion de Marie de la paroisse des Saints Pierre et Paul. Le même jour, elle prend part à leur première réunion, à la Salle Familia. 138 Anciennes élèves Les chroniques mentionnent, au mois de mars 1994, l'organisation d'une récollection adressée aux anciennes élèves de la Kafubu et notent, une fois, la Noël des jeunes. Les sœurs de la Maison Provinciale y participent activement. Pour la Noël des jeunes, qui se déroule à la Ruashi en janvier 1995, la chronique mentionne la participation des Sœurs Véronique, Agnès, Euphrasie et Elisabeth NKULU. 139
c. Autres aspects de l'apostolat des jeunes Encadrement de jeunes universitaires C'est sœur Giovannina MALAMOCCO qui s'en occupe depuis 1993. En février, elle anime à leur intention une récollection. A partir de ce moment, elle le fera une fois par mois, à Salama, jusqu'en avril 1998.
Différents sujets et thèmes sont débattus soit avec les films, soit avec des conférences débat, et ces grands jeunes sont toujours au rendez-vous. Groupe vocationnel La première réunion du groupe vocationnel est mentionnée dans la chronique du mois de mars 1993. Ce groupe se réunira une fois par mois ; il est placé, dès sa mise sur pied, sous la supervision de sœur Véronique. A part l’animation de la province comme œuvre principale, jusqu’à ce jour les œuvres pour les jeunes sont toujours florissantes dans l’ex-maison provinciale.