Supérieure: Sr Hortense
Période : de 2000 A NOS JOURS
Durée : 24 Ans
Historique en 1993
La présence des F.M.A. à Kasenga s’explique par l’appel de Monseigneur Jean-Pierre TAFUNGA, Evêque de Kilwa-Kasenga, sacré évêque en 1993. Celui-ci, en tant que salésien, est préoccupé par la situation des jeunes de son diocèse. Certes, il peut compter sur plusieurs communautés religieuses, mais aucune d’elles n'a le charisme spécifique de s’occuper des jeunes. A l'occasion du passage à Lubumbashi de sœur Elisabeta MAIOLI, Conseillère Générale en visite canonique à la Province Notre Dame d'Afrique, en 1993, Mgr. Tafunga en profite pour la rencontrer et solliciter une présence des salésiennes dans son diocèse. Sœur Elisabeta l'encourage à écrire une lettre à la Mère Générale et à son Conseil. La réponse à la demande formulée est favorable.
En juin 1994, sœur Cécile ILUNGA, Provinciale, et son Conseil, sœur Rosa WILLOXC, sœur Giovannina MALAMOCCO, sœur Marie-Dominique MWEMA et sœur Lucia CAMPEROS se rendent à Kasenga où elles accompagnent les trois sœurs qui formeront la « Communauté Provisoire » : les sœurs Clara GILIOLI, Léocardie KILUFYA et Jeannette KILUNDU. Arrivé à l’évêché, le groupe est accueilli par Mgr. Tafunga. Elles sont logées à l'Evêché même, dans une aile du bâtiment. Le 24 juin, Mgr. Tafunga préside l'Eucharistie qui est concélébrée par trois salésiens : le père Pierre PAZINSKI, Directeur, le père Jules REYNDERS, et le père Johan KIESLING. Dans son homélie, il souhaite la bienvenue aux sœurs et les invite à travailler avec un esprit ecclésial et généreux. 148 Le dimanche 26 juin, le Curé de la Paroisse Sainte Croix, le père Johan, invite les sœurs afin de les présenter aux paroissiens. La communauté paroissiale, composée de divers membres, dont notamment les mamans, les filles élèves de l'Institut Cisaniko (école secondaire pour filles et garçons anciennement tenue par les frères Xavériens), les anciennes élèves des F.M.A. présentes à Kasenga, leur réserve un accueil chaleureux.
Cette belle cérémonie d'accueil à la paroisse est rehaussée par la présence de l’évêque et de la communauté des sœurs de la Charité, représentées par sœurs Tharcisia Mbuyi, responsable, Agnès Mumba et Marie-Josée Bilonda. C'est seulement à partir du 7 septembre que sœur Cécile amène les sœurs qui formeront la «Communauté stable». Informé de leur arrivée, Mgr. Tafunga reste à l'évêché pour les accueillir. Les sœurs qui formeront cette communauté sont les suivantes : Maria Carmen LARAÏ, responsable, Clara Giglioli, Vicaire, Euphrasie KASAFYA et Ursule KAT. Quelque temps après leur installation, les sœurs entreprennent les démarches pour l'acquisition d'un terrain où elles pourront construire leur Maison.
Le 25 janvier 1995, sœur Marie Dominique et sœur Marie Carmen rencontrent le Commissaire de Zone, MALANGISHA KIMWENE et le Responsable du cadastre pour finaliser les modalités d'acquisition du terrain. Tous les documents sont signés et voilà les F.M.A. en possession de leur terrain. Il reste encore à le mettre en valeur. 153 En attendant la construction des nouveaux bâtiments les sœurs se mettent à l’œuvre dans les locaux de l’évêché. II. 2.8.2. Œuvres de la Maison Les religieuses salésiennes arrivent à Kasenga longtemps après les sœurs de la Charité. Pendant bien longtemps celles-ci ont été les uniques religieuses présentes auprès de la population, assumant de multiples services. C'est dans ce cadre qu'une rencontre est provoquée entre le père directeur de la mission, la responsable des sœurs de la Charité, sœur Agnès MUMBA et sœur Marie Carmen, afin d’examiner ensemble l’état de la pastorale des jeunes et surtout informer la responsable des structures existant déjà à la mission, en vue d'une bonne collaboration et une bonne coordination.
Les F.M.A. prennent conscience de la nécessité de cette collaboration et de bien discerner le lieu où leur présence serait la mieux adaptée à leur charisme et la plus profitable à la population. C'est ainsi qu'elles décident de se rendre à Mwalimu, une cité à environ 7 km de l’œuvre des sœurs de la charité et de l’évêché, pour leur future maison et leur apostolat. a. Enseignement Sans plus tarder, les sœurs organisent l’enseignement dans les locaux que l’évêque a mis à leur disposition. Dès octobre 1994, sœur Marie Carmen fait un tour dans les locaux où les enfants suivent le catéchisme. Son souci est de chercher à connaître quelles sont les filles qui ne vont pas à l'école. Elle demande à celles-la de se présenter, le jour suivant, à la maison des F.M.A. et très tôt matin, à 6H30', les jeunes sont là. Sœur Euphrasie les rassemble, remet un cahier et un crayon à chacune et les invite à venir le lendemain. Quelques jours après, le nombre de filles qui désirent étudier chez les sœurs augmente ; elles sont âgées pour la plupart de 8 à 15 ans.
Par manque de locaux qui permettent d’accueillir toutes les filles qui se présentent, les sœurs décident de ne s'occuper que de celles dont l'âge varie entre 8 et 17 ans. En novembre, l'école compte 76 élèves et, parmi elles, il y en a qui ne savent ni lire ni écrire. Devant cette réalité, elles décident de diviser les élèves en deux groupes, car un coin du garage vient 150 d'être aménagé pour servir de salle de classe. Les sœurs distribuent des uniformes aux élèves fréquentant leur école et prennent soin de les lessiver elles-mêmes ; aux parents, il est juste demandé de contribuer mensuellement en nature ou en argent à l'achat du savon. L'action des sœurs sur les enfants ne tarde pas à donner de bons résultats car peu de temps après, ces enfants étonnent tout le monde par leurs chants en français. Pour compléter leur initiative dans le domaine de l'enseignement, les F.M.A. mettent sur pied une autre activité, la protection de l'enfance.
Cette œuvre débute le 21 mars 1995. Les sœurs demandent aux élèves d'amener chacune leurs petits frères et petites sœurs, âgés de 3 à 5 ans. En outre, elles préparent des pelotes et des poupées en tissu pour servir de jouets aux tout petits. 154 Il faut signaler, par ailleurs, que dès leur arrivée sœur Marie Carmen et sœur Euphrasie assurent les cours de religion à l’institut Cisaniko.
b. Le patronage et la plaine des jeux (centre aéré) En juillet 1994, soit un mois après leur arrivée à Kasenga, les F.M.A. débutent un patronage. De grandes filles se présentent comme dirigeantes. Les enfants sont nombreux. Après une interruption, le patronage reprend en janvier 1995 sous la responsabilité de sœur Euphrasie secondée par sept dirigeantes qui doivent encadrer plus de 200 enfants et jeunes. En juillet 1995, les F.M.A. introduisent une nouveauté : l'organisation des activités de plaine des jeux. C'est la première fois que ces activités ont lieu à Kasenga. 155
c. Autres activités Etant donné le caractère récent de leur installation à Kasenga, les F.M.A. sont encore en train de chercher quelles œuvres développer de préférence dans ce centre grouillant de mamans et de jeunes filles. En février 1995, Soeur Clara commence une activité pour les mamans : causerie, tricot et couture. Les anciennes élèves des F.M.A présentes à Kasenga ne sont pas oubliées dans les préoccupations des religieuses salésiennes. Déjà en octobre 1994, sœur Clara initie une rencontre avec les anciennes, à la Paroisse Sainte Croix. Ce noyau est constitué de cinq personnes qui, toutes, expriment leur bonne volonté d'apporter leur concours aux activités des sœurs. Avec le temps, leur groupe s'agrandit.
En février 1995, sœur Marie Carmen leur tient une conférence sur le thème : « Eduquer à la suite de Don Bosco». Une récollection avec leurs époux est organisée à leur intention. 156 Pour susciter les vocations dans cette nouvelle maison, les F.M.A. mettent sur pied un 154 Chroniques, Kasenga, Octobre-Novembre 1994 et Mars 1995. 155 Chroniques, Kasenga, Juillet 1994, Janvier et Juillet 1995. 156 Chroniques, Kasenga, Octobre 1994 et Févier 1995. 151 groupe vocationnel qui commence déjà à porter ses fruits au début de l'année 1995 : Cécile TAMBWE décide de commencer sa première étape de formation au sein de la congrégation. Les sœurs animent également des récollections à la paroisse et à l'institut Cisaniko. Les activités des plus jeunes ne sont pas oubliées : Légion de Marie, patro et groupe de réflexion à la Paroisse Mwalimu ainsi que la participation à la réunion liturgique de chaque vendredi. Les sœurs continuent à semer avec passion dans cette mission auprès des jeunes les plus pauvres, surtout les filles.