Supérieure: Sr Élisabeth SIFA
Période : de 2000 A NOS JOURS
Durée : 24 Ans
Historique 2013
Le Lycée Tuendelee, ex-Institut Marie Josée, est une grande école au centre de la ville de Lubumbashi, distante de la communauté de B.C.K. d’environ 2km. L’Institut Marie-Josée, pour filles et le Collège Saint François de Sales, pour garçons ont été créés en 1911 par le gouvernement belge pour les enfants européens. L’école des filles sera confiée aux sœurs de la charité de Jésus et Marie de Gand, et le Collège Saint François de Sales aux salésiens de Don Bosco.
En juillet 1912, deux Sœurs de la Charité, institutrices, arrivent de Gand à Elisabethville, accompagnées de leur Supérieure, Mère Lutgarde. Le 22 juillet, elles reçoivent, dans deux petites classes, 16 élèves "européennes". Depuis cette date l’institut Marie-Josée a donné une formation de qualité à beaucoup de jeunes filles d’Elisabethville, européennes d’abord, et congolaises après l’indépendance, lorsque les jeunes filles indigènes ont pu accéder à la même formation.
En 1974 sous la présidence de Mobutu. L’Institut change de nom et devient le lycée Tuendelee (allons de l’avant) et les laïcs prennent la direction de l’institut du jour au lendemain. Les sœurs de la charité sont obligées de se retirer de l’école, surtout de la direction, et n’y sont plus jamais revenues pour des motifs que nous ignorons, jusqu’en l’année 1977. La présence des sœurs Salésiennes au sein de cette école remonte justement à cette année, quand l'Eglise Catholique et l'Etat signent une convention au sujet de la gestion des écoles. Cette convention marque la rétrocession des écoles à l'Eglise après la tentative de nationalisation par le président Mobutu. Désormais, ces écoles, qui sont dénommées «Ecoles Catholiques», seront dirigées par un personnel nommé par les autorités ecclésiastiques.
C'est dans ce contexte, en accord avec les responsables ecclésiastiques ainsi que ceux de la Province salésienne, qu'intervient, le 06 septembre 1977, la nomination de sœur Gabrielle VERMEERSCH en qualité de Conseillère Pédagogique au Lycée Tuendelee. En plus, elle exercera les fonctions de Préfet du Cycle d'orientation. La nouvelle promue, qui vient de la communauté de la Kafubu, est envoyée à la communauté de la K.D.L. pour être proche de son lieu de travail. Pour redynamiser l'animation spirituelle au sein de cette école, d'autres sœurs salésiennes sont affectées à Tuendelee afin d'épauler la sœur Gabrielle ; il s'agit des sœurs Marie Carmen LARAÏ et Josta BEX. Ces dernières renforcent également la Communauté de la K.D.L. Sœur Josta épaulera sœur Gabrielle dans la direction de l'école, tandis que sœur Marie Carmen, qui vient d'achever ses études à l'Institut des Sciences Religieuses, s'occupera de l'animation spirituelle dans l'école. Jusqu'en 1980, l'équipe des sœurs Salésiennes à Tuendelee reste la même.
En 1979, sœur Gabrielle devient Préfet du Cycle Long et sœur Josta la remplace comme Préfet du Cycle d'Orientation. En 1980, lorsque sœur Josta est nommée Directrice du Lycée Hodari, sœur Cécile ILUNGA est désignée pour la remplacer. A la reprise des cours, le 4 septembre 1980, la présence des F.M.A. à Tuendelee se présente comme suit : sœur Gabrielle, Préfet du Cycle Long ; sœur Cécile, Préfet du Cycle d'Orientation et sœur Marie Carmen, responsable de l'animation spirituelle à l'école. Pendant cette période les FMA n’ont assumé que la direction de l’école secondaire avec ses multiples sections : littéraire, scientifique, commerciale, technique coupe couture, hôtesse d’accueil et de l’air. Elles assurent l’animation spirituelle et pédagogique qui se fait au moyen de réunions, des journées de réflexion ou de recollection. Durant cette période, une sœur de la Charité s’occupait de l’école primaire. Pour avoir une idée complète de la présence des sœurs Salésiennes à Tuendelee, le tableau ci-dessous peut nous aider.
Les sœurs salésiennes ont œuvré au sein du Lycée Tuendelee de 1977 à 1986. Elles ont eu à assumer sa direction jusqu'en 1983.
De 1984 à 1986, année de leur retrait, elles s'occupent uniquement de dispenser quelques cours aux élèves, notamment la religion. Le retrait temporaire des sœurs salésiennes de Tuendelee coïncide avec la triste période des grèves répétées dans l'enseignement à partir de 1981. Cette situation n'a pas manqué d'attirer des ennuis aux sœurs qui dirigeaient l'école, d'autant plus que les grèves partaient de grandes écoles tenues par les catholiques, comme Imara (ex-Collège St François de Sales) et Tuendelee. En mars 1981, sœur Gabrielle est convoquée au Service de la Sécurité pour être entendue au sujet de la grève qui a été déclenchée à partir du Lycée Tuendelee. Personne ne pouvait l'accompagner. Sœur Cécile Ilunga, Préfet du Cycle d'Orientation dans la même école, décide de rester avec sa consœur malgré l'ordre qui lui est intimé de se retirer.
A la suite de ces tracasseries, la santé de sr Gabrielle est touchée, elle doit rentrer en Europe. Les supérieures décident de quitter Tuendelee ; la fin de l’année fut difficile. Ce n’était que partie remise car les sœurs salésiennes ont pu retourner dans cette école où leur mission les appelait. Les difficultés ne les découragent pas, pourvu que les jeunes reçoivent une instruction solide et une bonne formation chrétienne pour leur vie.
L’animation spirituelle et l’apostolat des jeunes.
Les sœurs attachent la plus grande importance à l'animation spirituelle. Elle se fait par le mot du matin, par la catéchèse hebdomadaire, par les récollections, mises sur pied par les différentes sœurs qui se sont succédé dans l’école. Ces diverses activités ne démarrent réellement qu'à partir de 1979. La première récollection à l'intention des élèves a lieu en février de cette année là. Les récollections ne sont pas organisées uniquement pour les élèves, mais également pour les professeurs. Déjà en février 1980, les sœurs Marie Carmen et Josta en animent une pour les enseignants au Monastère des pères bénédictins de Kiswishi. En mai 1981, la sœur Marie Carmen introduit, à Tuendelee, le groupe « LAURA VICUNIA » pour mieux aider les jeunes filles. Pour travailler davantage la conscience des professeurs, les sœurs initient des journées de réflexion avec ces derniers. La première de ces journées a eu lieu en mars 1979, à l'Institut Imara. Cette journée est animée par les sœurs Gabrielle et Josta, respectivement Préfet du Cycle Long et Préfet du Cycle d'Orientation.52 Ces genres de formations sont des piliers pour la société car le lycée compte plus de mille élèves.
Le Patro-Kiro au lycée Tuendelee
Ce mouvement débute en février 1979 sous la direction de sœur Josta. L’activité se déroule chaque dimanche dans la cour de l'école ; elle rassemble de 250 à 300 filles qui, après la messe de 9H00', s'adonnent aux jeux de groupe, aux exercices de discipline et de marche, au théâtre. Un mois plus tard, sœur Marie Carmen part à la Cité des Jeunes avec 300 filles du Patro-Tuendelee pour une journée récréative. Du 11 au 17 juillet 1981, les sœurs Marie Carmen et Cécile accompagnent 80 filles de Tuendelee qui se rendent à Kambikila pour un bivouac de sept jours.
En août 1981, pendant la période des grandes vacances, sœur Josta part à la Kafubu en campement, pendant cinq jours, avec 160 Kiros. Profitant de la même période des vacances, les sœurs Cécile et Marie Carmen vont à Kambikila où elles animent une session de formation pour dirigeantes Kiro, du 22 au 26 août. Le mouvement continuera avec sœur Marie Dominique Mwema, revenue de ses études et intégrée à la Communauté de la K.D.L.
La catéchèse, les vocations, les Anuarites et les Légionnaires
Dans ses activités au sein de l’école, Sœur Marie Carmen s'occupe aussi de la préparation des catéchumènes au baptême, qui est administré lors de grandes fêtes de l'Eglise et suivant le cheminement de chaque jeune. Il y eut même des grandes conversions pour certaines d’entre elles.
A partir d'avril 1977, sœur Marie Carmen démarre avec l'animation des journées vocationnelles. Celles-ci sont essentiellement organisées au centre d’accueil des sœurs Bénédictines (Emmaüs). Par la suite, elle met sur pied un groupe vocationnel qui se réunit alors régulièrement sous sa supervision à partir d'avril 1979.
Les autres mouvements autour desquels s'articulent les activités pastorales des sœurs de la communauté B.C.K. sont les T.A.T. (= Toutes à Tous), qui disposent d'une revue appelée «MBEGU » ; les A.D.L.V. (= Amies de Laura Vicunia) ; les Légionnaires et les Anuarites.54
Comme on peut le constater, les sœurs Salésiennes de la Communauté B.C.K. étaient engagées dans plusieurs activités au niveau diocésain ; c'est le cas notamment à l'école Tuendelee, où elles créaient des pièces de théâtre à l'occasion de grandes fêtes, elles organisaient la pastorale juvénile, la pastorale vocationnelle, la pastorale de la liturgie, la catéchèse, l'animation des récollections des jeunes, la participation active à des différentes sessions de formation pour les responsables des groupes dans les Paroisses. Et d'ailleurs, en 1976, c'est une sœur de cette communauté, Reginalde Banza, que l’archevêque Mgr. EUGENE KABANGA nommera comme Responsable de la Pastorale des jeunes pour le Diocèse de Lubumbashi.
La communauté telle qu’elle existe jusqu’à ce jour à commencer en 2013.